pia détestait faire les courses. déambulait avec un caddie dans des rayons remplis de bouffe, elle n'en pouvait plus. elle était capable d'acheter tout et n'importe quoi. et puis, à chaque fois, elle craquait et acheter soit un jouet ou des vêtements pour nino. aujourd'hui, elle devait y aller spécialement pour deux trucs. le genre de trucs que tout le monde a honte d'acheter. du papier toilette et des serviettes hygiéniques. elle prit même une boîte de tampons, histoire d'en avoir d'avance. elle avait aussi craqué pour un bel ensemble de sous-vêtements assez sexy. elle avait hésité de longues minutes avant de l'acheter. elle n'avait personne pour l'instant dans sa vie pour en faire profiter. et puis, elle s'était qu'il valait mieux l'avoir sous la main au cas où un jour l'occasion se présente.

elle déambulait dans les rayons des gâteaux en cherchant le goûter préféré de nino. elle salivait devant tout le chocolat qui se présentait devant elle. sans regarder droit devant elle, elle poussa son caddie de manière énergique. jusqu'à ce qu'elle se cogna contre quelqu'un. oh je suis vraiment désolée. pia se mit à rougir. elle n'aimait pas ce genre de moment, surtout lorsqu'elle repensa au contenu de son caddie. il allait forcément attirait l'oeil de cette silhouette qu'elle venait de presque renverser.

Faire les courses ou tout simplement me rendre dans un magasin ce n'est tout simplement pas mon truc, j'ai jamais aimé ça et c'est toujours Elena qui s'est chargé de faire ça. Aujourd'hui, les choses ont changé, non seulement dans notre couple, dans notre famille, mais aussi dans notre vie de tous les jours. Elena et moi essayons de cacher la vérité à nos enfants et aussi à tout le monde aujourd'hui de nous, mentir ce n'est pas simple, mais nous essayons de faire au mieux pour garder la bonne image de la famille influante, pas toujours simple, mais nous y travaillons tous les jours. Ma femme étant occupée aujourd'hui, c'est à moi de faire les courses, au moins pour ce soir. Je me retrouve là, dans ce magasin, un caddie en face de moi en train de pousser ne sachant pas quoi mettre à l'intérieur et déambulant dans les rayons. Presque instinctivement je dépose des pâtes, du riz et quelques autres bricoles dans ce grand caddie. Mes filles en sont plus des enfants aujourd'hui et malgré tout je me retrouve dans le rayon des gâteaux ou je suis à la recherche des gâteaux au chocolat préféré de mes filles, jusqu'au moment où quelqu'un, ou plutôt quelque chose, me sort de mes pensées. « oh je suis vraiment désolée » Un coup de caddie dans ma jambe qui me laissera sûrement un bleu, mais ça n'est pas grave. Je me retourne, voyant une demoiselle.

« Oh … C'est pas grave. »

Me frottant légèrement la jambe, je regarde la demoiselle avant de porter un coup d'oeil sur son caddie, visiblement, je ne semble pas être le seul à ne pas savoir quoi acheter.

pia, elle était du genre à vite rougir lorsqu'elle faisait une gaffe. et des gaffes, elle en faisait pas mal. que ce soit par les gestes ou les mots, elle se retrouvait souvent dans des situations particulières. le genre à se retrouver le papier toilette coincé dans la culotte alors qu'elle portait une robe. ou à se retrouver les quatre fers en l'air en glissant sur un plaque de verglas en plein hiver. gaffeuse, pia n'arrivait cependant pas à assumer les choses. elle commençait à bégayer, à rougir et voulait s'enterrer très loin dans le sol.

c'est ce qui se passait devant ce charmant homme qui se tenait devant elle. il devait avoir le double de son âge. peut-être même l'âge que pourrait avoir le père de pia. a chaque homme âgé qu'elle rencontrait, elle s'imaginait son père. elle ne l'avait jamais vu, n'avait pas une seule photo de lui. du coup, son imagination pouvait partir très loin. vraiment désolée. qu'est-ce que je peux faire pour vous ? pia savait bien qu'un coup de caddie pouvait laisser des traces. elle avait bien assez repris nino avec son mini-caddie lorsqu'il courait avec. est-ce que je peux vous offrir quelque chose ? ou peut-êtrevous soigner ? pia n'était pas du genre rester sans rien faire, surtout lorsqu'elle était mise en cause.