LA FAMILLE MONOPARENTALE

La naissance de ses enfants fut la plus belle chose qui lui arrivait. Son mari est mort, quand les enfants étaient majeurs, cela fait maintenant 22 ans que Carmen héberge sa fille Maddalena, depuis que sa fille a mis au monde son fils Leone il y a 22 ans ce cela, alors qu’elle n’avait que 18ans.

Maddalena rencontra Peitro, de 5ans son ainé, alors qu’elle n’avait que 16ans. Elle voyait en lui un homme de confiance avec qui elle se voyait construire une vie stable. Bien que jeune, elle avait porté tous ses espoirs en son couple et lui donna sa première fois. Mais les préconisations de sa mère Carmen n’avaient pas été entendues et à ses 18ans, Maddalena tomba enceinte de son premier enfant (tout comme sa mère). Pietro ne donna plus signe de vie, il était parti à Rome disait-on, avec une italienne romaine.
Avec l’aide de sa mère Carmen, Maddalena éleva Leone avec difficulté. Se sentant trahie et déçue, la jeune mère ne s’est pas montrée très présente pour son fils durant ses 2 premières années de sa vie, le laissant à Carmen, alors qu’elle allait se vider l’esprit dans les différentes soirées. C’est durant une de ces soirées qu’elle retomba sur Pietro, l’adolescent qu’elle avait connu était devenu un beau jeune homme de 25ans pour lequel elle se laissa attendrir une seconde fois. Elle n’avait pas voulu l’admettre mais elle se doutait qu’il était au fond toujours le même. Trois mois après le départ de Pietro, pour on ne sait quelle destination, Maddalena était une nouvelle fois enceinte. Sa jeunesse venait de lui être arrachée une deuxième fois.
Cette fois, elle se jura de ne pas laisser tomber sa famille, même si elle allait être une maman seule. Elle n’allait pas le laisser tout gâcher, elle n’avait pas eu de jeunesse mais elle serait une mère exemplaire. C’est ainsi que Maddalena a suivi le chemin de sa Carmen, devenant une femme de courage et répondant à toutes les épreuves de la vie. Toujours épaulée par sa mère, Maddalena a fondé sa famille monoparentale, mère célibataire d’un jour, mère et père à la fois, elle venait de rejoindre la classe des familles modernes.

Leone est né alors que sa mère n’avait que 18ans. C’est Carmen sa grand-mère qui l’a principalement élevé durant les 2 premières années de sa vie. Il n’a jamais connu son père, ni de figure paternelle, il a toujours été élevé dans un foyer majoritairement féminin (grand-mère, mère, sœur), ce qui lui donne un côté très sensible. Pour autant, Leone est devenu un bel homme qui a eu pour valeur le respect de la femme et de la famille. Il n’a jamais été désireux de connaître son père, sa mère ne lui en parlait d’ailleurs jamais et évitait toutes conversations à son sujet. Alors, il n’a jamais insisté, sa famille c’était elles. Protecteur, il s’est un peu donné le rôle de père de la maison, veillant sur les femmes qui l’entourent.

Flavia est arrivé au monde quand sa mère avait 20 ans. Flavia semble plus indépendante que Leone et détachée de sa famille. Elle ce qu’elle veut c’est être libre comme l’air, surement un des héritages qu’elle tient de son père à vouloir disparaître. Elle n’a jamais tenu en place, petite elle a été diagnostiquée hyper active et a dû intégrer une classe spéciale en primaire pour qu’on puisse la surveiller d’avantage. Son éducation a été plus compliquée que celle de son frère Leone. Assez rebelle et affirmative, elle a donné du fil à retordre à sa grand-mère Carmen et à sa mère Maddalena quant aux règles dans la famille. Elément perturbateur dans le quotidien, elle a cependant toujours été choyée et aimée. Ce n’est qu’une façade, Flavia aime également sa famille, avec un amour sincère mais elle a toujours cette idée en tête de s’évader. Alors, il arrive souvent que son grand-frère Leone se montre un peu ferme avec elle, pour essayer de la mettre dans le « droit » chemin et il est vrai que quelques tensions ont déjà été connues dans le cercle familial à leurs sujets.
Flavia a sans doute mal vécu l’absence de son père et elle a dans un coin de sa tête d’essayer de le retrouver.